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mercredi, avril 28

J'ai pas peur de l'orage 

20h38
Orage de grêle à Laval. C'est à cause de toute cette chaleur emmagasinée, faut que ça pète. Tu m'étonnes, il a fait au moins 15° toute la journée. Une canicule comme on en voit rarement.

20h38
Checking de Blogpatrol en live. Je suis à 9998 visites. J'attends fébrilement de voir s'afficher 10 000. C'est con. Ben voui. C'est pas le bon total en plus, vu le nombre de jours où le mouchard a été en rade, on peut imaginer que les 10 000 sont déjà loin derrière. Oui mais. Déjà que j'aime bien quand il est Onze heures Onze, t'imagines pas ce que ça me fait le passage à l'an 10 000...

Sinon j'ai encore pris 2 bouteilles du même Fronsac, l'alouette machin, je prends toujours le même, parce qu'il est bon et surtout parce que je sais que le code barre ne passe pas. Jamais. Donc la caissière (ce soir : Kevin) est obligée de taper les chiffres avec ses petits doigts boudinés.
Ah oui. Aussi, j'en prends plusieurs bouteilles (entre 2 et 6, selon le besoin) mais je ne les regroupe pas sur le tapis roulant, pas question qu'elle appuie sur la touche multiplier. Non, je les dispatche, j'intercale le coca, les pâtes, des trucs quoi. Donc, autant de bouteilles, autant de codes à frapper sur le clavier. J'aime bien faire chier.
Allez.
Encore 2 gens et on passe à l'an dix mille.
Youki.

Et sinon Berlin, les bons plans ? Personne ? Vraiment ?

mardi, avril 27

Beautiful day 

Je me demande bien pourquoi je me lance là-dedans puisque c'est perdu d'avance.
Nonobstant, je veux essayer de vous raconter un instant magique, parce que vous le valez bien. Ou pas. On va dire que si allez.

Il vous faudra beaucoup d'imagination, une grande force visuelle, auditive et olfactive, il faudrait que vous fermiez les yeux, mais alors comment lire ?

Il faudra envisager le retour d'une plage méditerranéenne dans une région de lagune et de flamants roses. Il faudra imaginer le premier vrai soleil de l'année, les premiers pieds dans l'eau, qui même si elle n'est pas mon atlantique à moi, n'en reste pas moins un immense truc bleu qui brille de mille reflets.
Il faudra considérer les premiers grains de sable de l'année, qui se collent partout sur vos seins, si vous n'en avez pas, tant pis pour vous, c'est dommage, vous n'avez pas de chance, c'est bien les seins.
Il faudra essayer avec un peu d'eau de reproduire la sensation de la goutte de sueur qui roule sous votre bras, avant d'aller imbiber le sable, oui, je transpire, mais à la plage, c'est assez agréable.
Et puis il faudra sans doute que vous soyez accompagnés, sans quoi l'instant perd de son essence, je crains qu'en l'amputant des baisers et des effleurements cutanés, l'image ne perde en intensité.

Il faudra emprunter des routes inconnues, fenêtres grandes ouvertes, probablement quelques effluves maritimes ou boisées, un paysage de pins et d'autres arbres mais quand même surtout des pins.
Il faudra longer une rue sans intérêt, suivre des panneaux novotel, je ne sais pas si ça marche avec d'autres noms d'hôtels, vous me direz, suivre une route sinueuse au milieu des pins.
Il faudra à ce moment là écouter cette chanson, mais dans la version remixée qui accompagne le générique de fin d'immortel le film que j'ai bien aimé.







Il faudra alors que sans prévenir, et simultanément j'insiste, la route connaisse un de ces virages grandioses qui élargissent le panorama, que sans prévenir au milieu des pins s'ouvre une baie, une marina, un truc avec de l'eau calme et des bateaux sages. Simultanément toujours, il faudra que le soleil de la fin de journée soit encore éblouissant, il faudra, je pense que c'est important, avoir cligné des yeux sous l'alternance d'ombre et d'éclats jaunes lors de la traversée du bois, pour que le plein soleil vous paraisse encore plus blanc, et jaune, et lumineux, et venu d'en haut.
Il faudra, et c'est là que ça se corse, qu'à cet instant précis du virage, la brise marine emporte dans votre pare-brise un nuage de flocons blancs bondissants, d'origine végétale je présume, forme pollinique d'une quelconque essence bienveillante.
Et il faudra, là c'est carrément impossible à reproduire, que simultanément, précisément à ce moment, la chanson connaisse son envolée violonnesque et guitaresque.



Il faudra contempler
ces milliers de flocons,
les voir envelopper
votre voiture,
il faudra
vous imaginer plonger dans
ce nuage,
y foncer,
de toute force le fendre,
derrière le nuage il y a
l'eau,
voilà,
y foncer,
maintenant.


IL FAUDRA QUE LA GUITARE QUI GRATTE FURIEUSEMENT VOUS DONNE ENVIE D'ACCELERER, IL FAUDRA QUE LE VIOLON ET LA BATTERIE VOUS FASSENT SERRER PLUS FORT LA MAIN POSEE SUR LE LEVIER DE VITESSES, IL FAUDRA QUE LA DANSE FOLLE DES FLOCONS VOUS FASSE PERDRE LA TETE, IL FAUDRA ABSORBER TOUTE LA LUMIERE, VOUS LAISSER IRRADIER, NE PLUS SAVOIR SI VOS YEUX SE FERMENT DE BONHEUR OU S'ECARQUILLENT COMME CEUX D'UNE ENFANT, IL FAUDRA, IL FAUDRA, DOUTER DE L'EMERVEILLEMENT, IL FAUDRA

VOUS ABANDONNER,
ACCELERER,
FRISSONNER,
PARTIR,
VOUS ENVOLER,
PLONGER,
QUITTER LA TERRE.


Il faudra que ça ne dure qu'une seconde.

Il faudrait que j'en m'en souvienne toute une vie.


lundi, avril 26

Like the molar and the drill 

Quel plus grand plaisir dans la vie que d'avoir une petite plaie ou petit bouton à gratter ?
Attendre que ça fasse une croûte. Et gratter. Deux écoles s'opposent à partir de ce point : manger ou jeter la croûte ? Je suis de celles qui mangent, mais je respecte absolument l'école du jet de croûte, nous ne sommes pas sectaires dans ma partie, et puis nous ne sommes pas si éloignés les uns des autres finalement.
Pourtant le plaisir de la croûte n'est qu'une piètre réminiscence de la suprême jouissance infantile : la dent qui bouge. La faire branler du bout de la langue pour accélérer le processus, sentir un peu le goût métallique du sang, se faire un peu mal, s'auto-infliger de mini-supplices, tester les limites... Et après qu'on a eu la peau du chicot, explorer le trou, y fourrer son doigt, y carrer de la nourriture, le fouiller, creuser de la langue la béance sanglante de la chair gingivale... Comme ça nous manque aujourd'hui.
On devrait leur expliquer aux gamins ; on devrait les mettre en garde : attention tu sais, tu n'auras plus jamais cette sensation à l'avenir, tu es presque un grand, c'est ta dernière dent de lait, tâche de mémoriser, ce bonheur te sera refusé à partir de demain.
Gardes-en un bon souvenir, pour quand tu seras plus que grand, quand tu seras vieux, à l'heure où une dent qui prend ses aises sera vécue par toi comme l'annonce du délabrement, le début du pourrissement intérieur et de l'ère Stéradent. Je t'avertis mon enfant, plus tard, tu détesteras tester la liberté de mouvement de ta dent. Surtout si c'est ta dernière qui ne soit pas en céramique.

D'ailleurs plus tard mon enfant, tu détesteras la liberté de mouvement tout court, persuadé que tu seras que celle des autres est toujours plus vaste que la tienne, que la tienne est toujours plus étriquée que celle des autres, et plus tard mon enfant, tu verras comme l'herbe est toujours plus verte, comme le ciel était toujours moins gris, comme hier était mieux que demain.

Tu verras, et si tu m'en crois, tu n'iras plus chez le dentiste. Et tu me détesteras d'avoir eu raison à ce point.
Allons crois-moi mon enfant, et si tu m'en crois, saute. Ce pont me semble bien assez haut.

mercredi, avril 21

Poème 

N'ayons pas peur du ridicule
Qui hérisse ses tentacules
Cruel animalcule
Effroyable corpuscule
Allons, ôtons l'opercule
Gravissons le monticule
Créons un groupuscule
Qui criera comme moi en majuscules
Quand vient le crépuscule
Dans une moite canicule
Tel Hercule
J'AIME QU'ON M'ENCULE
Avec recul
Mais jusqu'à la clavicule
Qu'on me désquame les follicules
Qu'on me titille l'utricule
Qu'on m'affole les ventricules
Et là je bascule
Mais gare à ton matricule
Si de ton jus de tubercule
Par malheur tu me macules
Si tu fais ça je t'émascule
On l'aura compris, dans mon fascicule
Point n'est besoin de testicules
Allez, bon week end.

Mots que je n'ai pas réussi à placer mais que je les connais aussi hein, faut pas croire:
Renoncule
Pédoncule
Caroncule
Vésicule
Cuticule



mardi, avril 20

MOI 

MOI JE VEUX ETRE PETEE DE THUNES
MOI JE VEUX ETRE CANON
MOI JE VEUX ETRE UN DJ
MOI JE VEUX ETRE UN ECRIVAIN
MOI JE VEUX QU'ON M'ADULE
MOI JE VEUX QUE MES CHEVEUX M'OBEISSENT
MOI JE VEUX QUE MES FRINGUES TOMBENT NICKEL
MOI JE SUIS SUPERFICIELLE
MOI JE VEUX TOUT CA


Oui mais voilà, je ne fais rien pour.
Et de toutes façons, ça n'arrivera jamais.
Alors moi je reste avec moi.
Et moi et moi, on emmerde ceux qui ont tout ça.

D'ailleurs j'y pense ça fait plusieurs fois que RAOUL, mon collègue mayennais donc über-sophistiqué me fait des réflexions désobligeantes et en public sur mes cheveux. A dire vrai ça fait 2 semaines qu'il ne me parle plus QUE de mes cheveux. Je crois que la mayenne n'est pas prête pour mes cheveux.
Sinon j'y pense, à 4 heures j'ai mangé des madeleines parce que le Comité d'Entreprise a eu plein d'échantillons gratuits de madeleines alors ils en ont distribué à tout le monde. C'était bien.
Et puis j'y pense, comment éviter la tragique division d'addition par le nombre de participants, y compris les grosses bouffes comme RAOUL qui prennent entrée ET dessert, qui m'oblige invariablement à payer le DOUBLE de ce que j'ai mangé ? Je sais bien que la stratégie la plus évidente serait de m'empiffrer afin que ce soit les autres qui paient pour moi, mais moi le midi, j'ai pas hyper faim. J'aimerais mieux me bourrer la gueule mais là je suis grillée. Ouvir ma gueule et dire moi ça m'arrange pas trop qu'on partage vu que vous gagnez tous environ 5 fois ce que je gagne bande de connards ?
Enfin j'y pense, comment faire pour aller écouter Jennifer et Electric Indigo à La Villa Rouge vendredi soir jusqu'à 5/6 h ET être opérationnelle au taf samedi et dimanche ?

Il n'y a pas d'issue à tout ceci, je le sens bien.

lundi, avril 19

Instants propices  

Soleil d’avril, orgie pascale, chaise longue, Gucci sur le nez, ivre de bouffe et de vin et de sommeil, lire le Figaro en écoutant le piano de Brad Meldhau qui jazze, très fort pour en mettre plein les oreilles des voisins, ces ploucs.
Ces ploucs que je viens d’entendre parler de collectionner des étiquettes de vin et du pseudo-seaworld d’antibes. Qu’ils se disent avec dégoût que leurs voisins sont vraiment snobs, eh ouais, qu’ils aient bien ancrés en eux le sentiment de leur position sociale, qui n’est pas exactement celle de leurs voisins, qu’ils en nourissent une rancœur et une aigreur trans-générationnelle, qui fera que peut-être dans 10 ou 20 ans, un médecin sortira de leur ventre inculte mais enragé.
Je suis pour la lutte des classes, je la fais revivre alors que tout dans notre société voudrait effacer les disparités socio-culturelles, pour tout résumer à des disparités bancaires. Je lutte pour les classes défavorisées en essayant de les faire sentir minables, c’est bien ainsi que les fils de paysans sont devenus instituteurs au siècle dernier, la rage au ventre et la conviction que l’éducation serait leur salut.

Soleil d’avril, écran ébloui de soleil, je ne vois rien, je tape à l’aveuglette, soleil d’avril, toujours, chez moi me sentir à ma place, me demander ce qui pourrait venir gâcher tout ça, si ce n’est moi.

Soleil danger, attention la peau, encore une autre pelle qui creuse ma tombe, très bien ! creusez plus fort, plus vite, je suis assez pressée. Creusez plus vite les rayons, je veux de la mélanine, ma mauvaise mine me mine depuis trop longtemps.

Then one day you take a look at the mirror and you realise there’s something missing.
And then you realise it’s your future.

Soleil d’avril, une certaine idée de la félicité.

Avoir été vivant, c’est avoir été moins mort.
Comprendre qu’il faut relativiser quand on est une vieille petite personne effrayée, Alors mamie quoi de neuf ? Rien. Eh ben c’est déjà ça ! c’est déjà bien quand il n’arrive pas de malheur…

Oh bien sûr on n’arrivera pas jusque là, mourir jeune bien sûr, c’est entendu, c'est prévu. Enfin juste au cas où, prévoir deux ou trois plans de repli, si par erreur on était restée vivante. On reste en vie pour ses parents, puis pour ses enfants, entre les deux, pour certains, une petite marge de manœuvre, une fenêtre temporelle ouverte, pour beaucoup, une mauvaise conjonction de circonstances, les uns arrivent avant que les autres ne partent, ça fait beaucoup de grands-parents, et beaucoup de suicidés en vie, jamais passés à l’acte, la faute au temps, la faute à la vie et à la procrastination érigée en mode de vie.

jeudi, avril 15

Ouè 

C'est ça...
Mèèèèèèè bien sûr...
Laura et Steeve...

Et pis quoi encore ?
Je ne suis pas dupe MOI.

Télé grandes chaines 

Heureusement pour vous, je ne regarde pas La Ferme. Sinon croyez-moi, je vous abreuverais de mes doctes remarques incendiaires sur les aberrations à la zootechnie que cette émission et ses participants accumulent.
Jamais avare de ma mauvaise foi, moi qui ai toujours grimacé en enfilant mes bottes pour aller panser un bouc arthritique ou enfoncer la totalité de mon bras dans le rectum d'une jument en ovulation, je vous dispenserais ma science sur la bonne conduite d'un troupeau de ruminants. Je vous dirais en substance qu'il est biologiquement stupide de proposer à des vaches laitières de faire un footing comme le fit naguère Mya Frye. Je vous mettrais coriacement en garde contre les dramatiques conséquences d'une alimentation non idoine sur un équidé. Je vous énoncerais les signes annonciateurs de la mise bas chez la chèvre gestante que doivent veiller les misérables exilés.
Car en dépit de mon aversion pour tout ce qui sent le fumier, je possède une robuste science de la vie et de la terre, acquise par le truchement de longues et inutiles études.

Et je ne recule jamais devant le petit plaisir que me procure la confrontation d'un de mes amis urbains à une vérité animalière. J'en connais plus d'un parmi mes lecteurs (les 5 vrais lecteurs qui ne sont pas envoyés par Matoo, les vrais, les purs) qui ouvrirent de grands yeux incrédules en apprenant qu'une vache ne produisait pas du lait juste comme ça pour le plaisir, mais qu'elle exigeait pour cela d'avoir été engrossée puis d'avoir donné la vie à un merveilleux petit être nimbé de glaires.

Non heureusement pour vous, je regarde (trop peu à mon goût, en raison d'un contretemps fâcheux qu'on appelle du boulot) Les Colocataires. Car Morganne, la crypto-lesbienne judokate et d'ascendance poissonnière, me remplit d'aise en revêtant sans vergogne un pantalon doté d'une gigantesque inscription : "KIKOU" sur le fessier, qu'elle a fort musclé paraît-il.
Malheureusement, l'animatrice en débardeur me rend chaque jour plus cruelle l'absence de Benjamin Castaldi, le vrai, l'unique homme capable de porter une telle émission à bouts de bras musclés.

Et tout ça sans le câble, sans le satellitte, oui, moi aussi, j'en suis fière, je le clamerais bien haut et fort si les publicitaires ne s'en étaient mieux chargés avant moi : OUI, vous les culture-proof, soyez fiers, réclamez un journal télé conçu rien que pour vous, sans ces maudites pages inutiles de programmes inintéressants car thématiques. Heureusement que TV grandes chaines est arrivé parce que décidément, dans Télé Star y'a trop de pages, c'est comme Mozart, y'a trop de notes.

Enfin bon, moi j'ai pas acheté ce "quinzomadaire" (je cite), mon choix s'est arrêté sur ça, qui fait une robuste campagne d'affichage dans ma belle ville en ce moment.

Tout va mal mes petits, j'vous l'dis...

Juste, petite lueur d'espoir, qui me fait croire que, malgré l'invasion de mon rond-point-que-je-passe-devant par des roulottes de gitanous, le monde tourne droit : les 2 premiers virés du loft sont un arabe et une quasi-négresse. Ouf.

PS : le truc dans la colonne de gauche avec marqué "Luke" dessus est un lien crypto-marketing ; plus vous serez nombreux à cliquer dessus, plus je gagnerai des points et partant, de cadeaux putatifs à la fin du jeu. Si vous trouvez ça scandaleux, je vous rappelle que MOA, je n'ai pas fait de wishlist...

Déception prévisible 

C'est l'histoire d'un blog, un petit blog sans prétentions, qui subsiste bon an mal an depuis 7 mois, qui s'est hissé par la force de ses petits bras à un score honorable de 50 visites par jour en moyenne, qui a trouvé son public, ou du moins quelques lecteurs indulgents et fidèles.
C'est l'histoire d'un blog qui surveille toujours un peu fébrilement ses stats, comme un cardiaque prendrait son pouls, comme un diabétique pisserait dans un bocal, comme un paraplégique huilerait les roues de son fauteuil.
C'est l'histoire d'un blog qui dernièrement, a vu sa fréquentation exponentialisée, jusqu'à atteindre des scores incompréhensibles, par le truchement de liens idoines chez des parangons de la noriété, des chantres de la blogosphère.

Bon c'est bien hein, merci, j'aime bien.
Mais l'expérience prouve que ça ne dure pas. Et que ces flambées inflationnistes des stats sont inexorablement suivies d'un retour déceptif à un niveau de base journalier, qui, pourtant si satisfaisant la veille, ressemble désormais au PIB d'un pays du tiers monde.

Et avant que ce site ne devienne le blog de mon vagin, mon utérus voulait vous dire qu'il va bientôt avoir mes règles.
Bon ce n'est pas une surprise, c'est quand même assez régulier comme événement. Et puis ce n'est pas une source de soulagement intense comme si j'avais redouté une indésirable fécondation.
Ca c'est le genre de petit tracas dont je me protège consciencieusement : quand on baise ma copine et moi, on met des capotes sur nos stérilets, on s'oint généreusement les doigts de gel spermicide, et on avale une pleine boîte de pilules contraceptives avant et de RU486 après les rapports. D'ailleurs je me suis fait ligaturer les trompes au fil de titane inoxydable.

Précisons que je tiens la production d'enfants en cette ère de pré-apocalypse, qui pis est par des ressortissant(e)s de minorités sexuelles ou raciales ou religieuses ou sportives ou gauchères, pour un robuste crime contre l'humanité.

lundi, avril 12

Instants propices 

Instants propices à une écriture jaillissante.
Quoi de plus facile que d’écrire chez soi, avec toute la journée devant soi, au soleil ou sur des canapés onéreux, n’importe où dans cette grande maison, partout où je me sente bien.

Oué mé non en fait. Que dalle.

Ceci ne sera donc que du remplissage, sonore qui pis est.
Une exclu just for you. Ce n’est pas un blind test, juste une curiosité. Passée la première minute qui fait sourire, rien ne vous empêche de trouver ça nul.







Et un autre :
MOINS - hype
MOINS - facile
MOINS - nul








jeudi, avril 8

Tout est calme 

La ville est calme
Je veux dire encore plus calme

Semaine 15 pour la zone A
Où sont-ils passés, les autres, ces autres, ceux que je ne croise pas
Mais qui contribuent mollement à l'agitation, au mouvement géographique
Qui par leur existence, quelque part, à l'autre bout de la ville, savent créer
peut-être
un encombrement, un ralentissement
Se "stationnent" en double file pendant que le contenu de leur
Banquette arrière
se déverse dans une école publique
Savent démarrer leur véhicule pour se rendre au centre
commercial dès l'ouverture
alors que la journée leur tend les bras
et ce faisant savent grossir le flot de véhicules
qui tournent lentement autour de ce rond-point carré
Qui contribuent à distance à me donner l'illusion du mouvement global
Que j'ai le loisir de contempler que j'ai le plaisir d'intégrer
qui par sa présence enveloppante
voudrait me faire croire que je suis une partie d'un tout
puisque je me plie aux mêmes règles, puisque je freine
avec même un peu d'anxiété quant à ma distance de freinage d'urgence,
quand un de leurs enfants se jette sous mes roues pour suivre
d'autres de leurs enfants
Grotesque mensonge me dis-je alors tous ces matins
vous n'êtes pas un tout puisque vous n'êtes rien et je ne suis pas partie
La ville est calme
Je veux dire beaucoup plus calme

Semaine 15 pour la zone A
Où suis-je passée, moi, cette autre, celle que je ne croise plus
Mais qui contribue mollement à mon agitation, à mon mouvement rétractile
Qui par son existence, quelque part, à l'autre bout de ma route, sait créer
peut-être
un encombrement, un alanguissement
Me "questionne" entre les lignes pendant que le contenu de ma
Conquête dernière
se déverse dans un vagin public
Sait faire ramper ses tentacules pour me prendre le centre
initial de mon écriture
alors que la page me tend les bras
et ce faisant fait frémir le flot des véhicules
qui errent lentement dans ce cerveau carré
Qui contribuent par essence à m'ôter l'illusion de l'apaisement final
Que j'ai l'audace de caresser que j'aurais plaisir à intégrer
qui par sa présence rassurante
voudrait me faire croire que je suis partie pour
puisque je me plie aux doux rêves, puisque je traîne
avec même un peu d'anxiété quant à ma distance restante,
quand un de mes traits se grave sur ma joue pour suivre
d'autres de mes traits
Grotesque songe me dis-je alors tous ces matins
je ne peux pas vieillir dans le miroir puisque je ne m'y vois pas
La ville est calme
Je veux dire beaucoup trop calme

Semaine 15 pour la zone A
voilà ça doit être pour ça.

mercredi, avril 7

Je ne pense à rien. C'est déjà trop. 

Je pense toute la journée, je soliloque, je monologue, je cogite sur des détails absolument sans intérêt, je regarde avec amusement ma pensée se promener du coq à l'âne et à la bicyclette et puis j'essaie de remonter le fil jusqu'au point de départ et puis en faisant ça je pense à un autre truc. C'est un arbre dont les branches ne sont même pas reliées au tronc, ça ne va nulle part.
Je ne construis rien de ma pensée, je ne lui donne pas de direction ni de sujet de réflexion, je la laisse vivre sa vie en espérant peut-être qu'elle me ponde une thèse révolutionnairement passionnante, au lieu de quoi elle moule vautrée dans un canapé en zappant.
Je suis plusieurs, au moins deux ou trois, je m'observe, je me répond, je me regarde de haut, je me toise, je me parle à voix haute.
Quand je pense que je vais mal, très mal, je me regarde souffrir un peu, j'aime bien, j'entretiens, je nourris la pieuvre, c'est bien, parce qu'au moins il se passe quelque chose.
Quand je ne pense pas que je vais mal, je ne pense pas pour autant que je vais bien, je pense à d'autres choses.
Je dénombre toute la journée, je compte mes pas, je rythme, les marches dans l'escalier, je compte les bouffées de ma clope, je martèle des un-deux-trois-quatre quand je marche, je ne compte rien, c'est juste la maladie du dénombrement.

Je me demande parfois ce qui me retient de basculer définitivement du côté des vrais TOCqués.
A part la peur de passer à Ca se discute.


On m'a coupé le téléphone, le mail, et les PTT et pis j'ai mal à la gorge... 

Alors...

Nat : rends-moi mon briquet vert 'spèce de clepto
Olivia : ayé je t'envoie 2 cd de mp3 today
Chacha : je pense regarder Les Colocataires ce soir, si tu pouvais faire de même histoire qu'on puisse roborativement nourrir d'acrimonieuses saynètes dès demain, ce serait ratal
Adam : c'est la zone réticulée ou la zone fasciculée de la corticosurrénale alors ?
Mme Buraliste : Un paquet de comme d'habitude sivouplè
Mme Boulangère : Comme d'habitude sivouplè
Nat : J'ai encore envie...
Papa : Ben j'arrive vendredi soir, comme d'hab
Mathilde : tu voulais quoi comme cd déjà ?
Milton : Bon t'arrête ! t'en as des croquettes d'abord, menteur
Jérôme : ben comment tu sais que j'ai pris un bain moussifiant dimanche ?


lundi, avril 5

Comme un lundi 

C'est l'histoire d'une ado, plutôt pas moche, enfin qui ressemble à ce que prône l'imagerie ado, une blonde à cheveux longs et à lèvres pulpeuses.
Et dans l'histoire, la blonde se prend un rateau comme on disait de mon temps, devant les caméras de Ca se discute, et sur une musique triste de Air.
Et dans l'histoire, le mec qui lui met un vent, a de l'acné, une tête de Ludovic des campagnes, un sweat de banlieue et un vocabulaire de SEGPA.
Et à la fin, le Ludovic (désolée, je bloque sur ce prénom, si quelqu'un connaît un Ludovic classe, qu'il me le présente et je réviserais mon jugement. Ou pas.) précise à la pauvre blonde que si elle a une copine jolie, hein, qu'elle la lui garde, hein.
Et dans l'émission, on veut nous faire croire que c'est pas facile la vie, et que notre documentaire il est un peu super juste sur les rapports humains. Que toujours, les jolies filles un peu bonnes se feront jeter par des minables, et que ça les fera toujours sentir merdeuses.

Aujourd'hui lundi, je n'ai parlé ni de sexe ni de drogue dans mon blog.
Dois-je y voir une conséquence, les visiteurs se sont fait rares ce lundi.
Ce qui m'intrigue robustement... Comment pouvez-vous savoir avant de ne pas venir que vous n'aurez pas droit à un récit exhibitionniste et tendancieux, vous avez des informateurs ? Il y a des mailing lists qui se refilent les blogs du jour où on trouve une bose dose de porno trash ? Vraiment je m'interroge. Pourtant, du cul, c'est pas ce qui manque dans ma vie... HA ! D'ailleurs ces quelques jours d'abstinence forcée vont lui être salutaires, à mon cul.

Ra-ssu-rée. 

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire ce matin / cette semaine / ce mois-ci ? (Mon rythme de post bradycardise un peu, vous avez remarqué j’imagine – j’ai décidé de vous impressionner avec des mots scientifiques ces temps-ci, cherchez la définition tous seuls, c’est comme ça qu’on apprend, ou sinon regardez Urgences).

Pfiouuuu, cette galère. Trouver un sujet, intéressant ou drôle, ou même ni intéressant ni drôle mais sur lequel je me sente en verve, à même d’aligner les bons mots et les saillies piquantes... Trouver une accroche, coller à mon style, ralala, pas toujours facile.

Mais heureusement, l’Etat Français est là pour moi, pour toi blogger, dis MERCI à ta Patrie (Travail-Famille aussi stu veux).

Ayé moi aussi, j’ai été flashée par une machine, un robot-radar, qui a jeté son dévolu sur MA supercinq au milieu de toutes ces Laguna et Mercedes qui roulaient plus vite que moi. Oui mais ce matin là, robocop avait décidé de se faire une supercinq millésime 1989, qui roulait, mon dieu quelle horreur, cette fille est un danger public, à 117 au lieu de 110.

Alors je vous préviens, ça coûte 90 euros et 1 point. Tout de même. C’est assez robuste comme tarif je trouve.

Et puis, ce qui est cocasse, c’est que la voiture appartient toujours à mes parents, donc c’est eux qui reçoivent la prune, ça fait toujours plaisir… Moi, n’ayant vu aucun stroboscope sur la route, je n’ai pas pris les devants pour prévenir, bien sûr. Et puis, ce qui est cocasse (cocasse, kokass, ce mot est trop klass), c’est qu’ils voient bien la date et l’heure grâce à l’Etat Français : le lundi matin à 7h15 entre Rennes et Laval. Ils ne vont pas du tout se demander ce que je foutais là, ça non. Ni pourquoi mon week-end "sympa ouais, sans plus" chez des "vagues potes, enfin des potes de potes quoi" s’éternise tellement que je préfère me lever aux aurores le lundi que de rentrer le dimanche soir comme les honnêtes gens. Non, je pense qu’ils vont raquer et tout oublier, et que le week-end prochain, le sujet ne sera même pas évoqué.

Et ça ça me rassure, vraiment, qu’ils n’aillent pas s’imaginer des trucs, c’est pas leur genre, qu’ils n’aillent pas se faire du souci à m'imaginer morte sur les routes, oh ben non pourquoi, et que TOUT CA ne soit pas la faute de notre belle et prospère Nation.
Vraiment ça me rassure.

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