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vendredi, février 27

Définitions 

Femme de ménage : individu qui joue à planquer mes affaires et à les ranger selon un classement aberrant, qui a pour ordre de ne pas toucher à mes platines et qui de ce fait leur explose les fragilissimes saphirs.
Assureur : individu qui n'en a rien à foutre de ma gueule.
Peintre : individu qui peint. Qualité principale : la lenteur. Qualité secondaire : ne vient pas quand il dit qu'il vient. Qualité accessoire : ruine tout le travail effectué par les femmes de ménage.
Assuétude : toujours pas clair, malgré un emploi robuste dudit mot ces derniers jours.
Kaléïdoscope iridescent : par là où je regarde ma vie.
DDE : organisme chargé de l'entretien des routes, et qui plante le long des routes des arbres qui font des FLEURS au mois de février. Dans une tentative probable de provoquer un entrain printannier chez l'automobiliste. Qui a pour seule conséquence de me plonger dans des abîmes de perplexité sur le temps qui passe, le temps qu'il est, la pertinence adaptative de cette aberration botanique que Darwin aurait dû sanctionner il y a beau temps par une extinction d'espèce, l'âge que j'ai, le temps que j'ai perdu, celui que je perds, la fleur que je pourrais m'arrêter cueillir, et qui une fois dans mes doigts, ne serait qu'un vague pétale ligneux flétri et nauséabont.
Café : jamais assez fort.

jeudi, février 26

Bah oui mais bon 

Je sais. Ca va faire une semaine sans post. Mes stats font la gueule. Bah oui mais bon. J'ai rien à dire. Enfin si j'ai des choses à dire, mais disons que j'ai des vrais gens à qui les dire, alors bon, vous : je vous parle pu. Par exemple avec Stadtkind, on s'envoie environ 90 kb de mail par jour. D'ailleurs on est des vraies putes, je vous raconte pas. Mon dieu. On s'écrit de ces trucs. Honteux ce qu'on est capable d'écrire quand même. Et au travail qui pis est ; on tape nos horreurs sur le clavier tout en faisant des sourires corporate aux gens qui passent. On ne mérite pas de vivre vous savez. Bon et puis j'ai pas que Stadtkind pour raconter des TRUCS, alors même si c'est en moindres proportions, ça multiplie tout de même le ratio. Et puis sous un prétexte pseudo-professionnel bidon, j'appelle mon chéri (du bureau) environ tous les 1 jours. Et puis c'est que ça prend du temps ce genre de coups de fils de boulot, faut qu'on s'explique des trucs compliqués de recherche fondamentale, voyez, faut bien compter une demi-heure à chaque fois. Et puis je suis aussi occupée à penser à quelqu'un, ça occupe pas mal, et puis ça tombe bien, c'est quelqu'un qui pense à moi aussi, ça occupe croyez-moi c'est du boulot. Et puis je reçois (et j'en envoie aussi mais moins parce que je suis une pauvre coincée en vrai, limite mormon au niveau du puritanisme) des sms et des mails bien bien hot au bureau, et puis je passe certaines nuits à faire des trucs classés x, alors vous voyez, avec tout ça, je n'ai plus le temps de rien.
Allez, salut les loosers.

vendredi, février 20

Arrêt des serveurs dans une minute 

Surtout surtout ce que je n'aime pas dans cette HISTOIRE d'appartement, c'est le nombre d'intervenants qui sont au courant de mon EXISTENCE. Des gens très fréquentables, comme des propriétaires, des peintres, des assureurs, des experts en assurance, des réparateurs, des nettoyeurs, des supérieurs hiérarchiques de nettoyeurs, des secrétaires de supérieurs hiérarchiques de nettoyeurs. Des gens très fréquentables qui connaissent mon NOM, pour qui je suis un DOSSIER, un CAS, un SINISTRE, une AFFAIRE, du travail pour ces gens qui, je le soupçonne, vivent un peu pour travailler (dans la Mayenne on vit comme ça).
Dans l'absolu de l'idéal, je ne veux surtout surtout pas exister pour des gens comme ça, je veux vivre une vie de papier sans heurts dans les tiroirs et les serveurs informatiques d'une banque, d'une mutuelle, éventuellement d'une assurance. Je veux être un nom sur un listing, un numéro, je veux n'être rien. Je ne veux surtout pas qu'on me dise qu'on est au COURANT de mon dossier.
Et je voudrais revenir en arrière, juste là tout à l'heure, dans ma voiture, quand, après 2 verres de Fronsac, oui le midi aussi, ça va m'aider à terminer la semaine, mais pas trop tard, pas APRES le seuil psychologique des 19 heures, parce que j'ai un train à prendre merde, et puis le vin rouge c'est bon pour la santé vous le savez, vous croyez que ça vient des TANINS, c'est bien, vous écoutez la radio, en fait ce sont plutôt des ANTHOCYANINES mais ça c'est un mot un peu compliqué pour vous, ça a de formidables vertus anti-oxydantes et malgré tout, j'ai bien l'impression que je m'OXYDE là en ce moment voyez-vous, je voudrais bien disais-je, retourner dans ma voiture, quand le cd de miss kittin arrive à 30'03 et qu'il y a un CUT et que je renverse la tête en arrière et que je ferme les yeux pour MIEUX ENTENDRE la reprise et si je n'ai pas été très bien synchro je REMBOBINE pour répéter le TOC car c'en est un mais pas un trop méchant, n'appelez pas encore réservoir prod, et si quelqu'un, mais je demande ça franchement ça m'étonnerait, bande de chacals, vous pouvez compter sur moi mais la réciproque mon cul hein, si quelqu'un sait le nom et la référence du morceau que joue miss kittin à la 30ème minute du mix qui s'appelle kittin dot (ça veut dire POINT) net volume 2, qu'il m'appelle sur mon portable tout de suite, voilà le numéro 06 51 81 06 60 et je m'engage sur l'honneur à lui verser une larme de reconnaissance sur le dos de la main, je voudrais bien retourner dans ma voiture quand je roulais, quand je fumais, quand j'écoutais, et quand j'écrivais mentalement ce post et qu'il était vachement mieux que cette version A CHIER que je vous ponds là ici maintenant, avec un papier et un crayon parce que le serveur informatique se fait limer les ongles, et que certes la transcription sur un clavier ce soir me donnera une nouvelle chance de réécrire et d'améliorer mais non ne rêvez pas, oui dans ma tête c'était VRAIMENT un post bien ECRIT et d'ailleurs je vous disais en substance que le fait de mettre des MOTS en majuscules dans le texte, qui oblige, si on veut le lire à haute voix (pour des soirées lectures par exemple, dans des cafés je sais pas...) à ACCENTUER certains mots (encore et toujours mon style NERVEUX et MODERNE et oui) ce qui oblige si on le lit à voix haute à avoir de l'expression et de la vie dans la voix, je vous disais en substance que cela ne préjuge en rien de la façon dont je parle en vrai moi dans la vie. Parce que voyez-vous moi quand je parle, c'est d'une voix monochrome et monocorde, et je possède cette fréquence, ce timbre vocal si partilculier qu'il fait que bien souvent, on n'entend rien. Mais je ne hausse pas la voix pour autant. Comprenne qui pourra. Je vous le dis et le répète, le hurle et me voilà : je ne veux pas vraiment exister autrement que dans des dossiers qui ne sortent pas des tiroirs, je vous l'ai déjà dit mais vous n'entendez pas, je préfère cent fois rester bien peinard dans le virtuel qu'affronter le réel, d'ailleurs demain je vais encore le fuir à toute vitesse en commençant par griller encore un peu plus les organes qui me serviraient, si je le voulais bien, à communiquer, à savoir mes tympans et mes neurones.


The end of the world is upon us. Pretty soon, it will all turn to dust. Good Bye my friends, good bye. I see you in the next life.


Et ne pas, surtout ne pas, perdre cet embryon de brume que 3 verres de Fronsac avalés à la va-vite ce soir ont su générer, ne pas le laisser se racornir jusqu'à n'être plus qu'un souvenir. Nourrir ma saloperie de cerveau à intervalles réguliers de tout ce qui peut le grandir un peu par un peu de cette chaleur. Ne pas laisser, surtout, revenir, la douloureuse acuité, la conscience aigüe, de la désarmante vacuité, de la sordide réalité, de la laideur avérée, d'une vie à laval.
Fuir, avec la mauvaise conscience de ceux qui abandonnent un enfant sur une aire d'autoroute en juillet, en laissant mon pauvre chat se morfondre, fuir, pour un environnement bienveillant, accueillant, puis fuir encore plus loin, dans les bas-fonds des soirées que fréquentent les punks à chiens, en espérant qu'ils ne se soient pas fait fouiller à l'entrée les punks à chiens, parce que d'eux dépendra mon salut.
De la sérotonine facile, voilà ce que je veux, mais alors par litres, qu'elle se déverse à flots, qu'elle inonde les terminaisons neuronales, que ça soit totalement anarchique là-dedans. Je veux regarder mes doigts bouger avec émerveillement, je veux sentir des frissons de plaisir épidermique me parcourir, je veux fléchir sous les assauts répétés des montées en rafales, je veux regarder autour de moi sans plus rien y comprendre.


jeudi, février 19

Marre 

"O. : non mais je comprends pas, pourquoi c'est le chantier chez toi ?
B. : ben c'est parce que en ce moment y'a des femmes de ménage chez moi, qui nettoient tout, les murs, les plafonds, c'est Beyrouth, tout ça...
O. : non mais je comprends pas ; tu as une femme de ménage, certes, COMME TOUT LE MONDE, et alors ?
B. : ................."


Là où je vis. Il y a des cartons, des bâches en plastique, je joue à cache-cache avec mes affaires, je cherche mon sèche-cheveux pendant une demi-heure avec les cheveux qui dégoulinent, je défais tous les cartons, je gueule sur les nettoyeuses, puis je me souviens que la veille, je m'étais dit: tiens, je vais me mettre le sèche-cheveux dans une cachette à moi, comme ça, pas besoin de le chercher partout dans tous les cartons demain...
Là où je vis. Je trouve la télécommande de la télé dans les croquettes du chat, je trouve mon linge propre que je voulais repasser roulé en boule au milieu des chiffons sales...
Là où je vis. C'est drôlement sympa.

mercredi, février 18

Je n'ai pas à me justifier. 

Pourquoi je regarde La nouvelle star sur la 6 ?
Parce qu'un mec du jury est capable de sortir à une folle perdue "ben si vous voulez, vous pouvez passer le casting de Priscilla folle du désert, mais là, ça va pas être possible..."
J'aimerais vraiment être capable d'autant de cruauté parfois...
Par exemple pour dire à des ouvriers qui bossent chez moi, qu'il n'est peut-être pas très courtois de se faire des litres de café, de mon café, pour ne pas les boire et me laisser le soin de jeter le tout le soir, en même temps que je lave mes assiettes dans lesquelles ils ont mangé je ne veux même pas savoir quoi.... Des tripes? Qu'est-ce-que ça mange un ouvrier by the way? Des tripes et de la langue de boeuf, c'est bien ça? Et du ris-de-veau le dimanche?




Putain... Vous avez attendu que je sois à Laval pour le faire? Putain... Ma carte 12-25 va se consummer par les 6 coins je sens.


lundi, février 16

Lassitude 

Sortir dans le tout petit matin des commerces qui se font livrer. Dans la nuit humide, les cheveux mouillés, pas assez couverte, frissonner. Contente d'arriver enfin à la voiture. Qui démarre impeccable du 8ème coup. Ecouter une improbable radio étudiante pour qui la programmation musicale se résume à enchaîner les morceaux d'une tristesse absolue et l'infâme hip hop français de bas étage pour la note pêchue du quart d'heure. Rouler dans des rues désertes en écoutant la tristesse infinie d'une note de guitare étirée dans la noirceur d'une voix sous héroïne. Mettre en route les essuie-glace, les arrêter parce que ça couine parce que c'est pas assez mouillé. Hésiter à allumer une clope parce qu'il faudrait alors ouvrir la fenêtre mais il fait trop froid pour ça. Plus tard sur l'autoroute, décider que ça suffit, que ça va comme ça, mettre un mix de miss kittin et danser comme une débile.
Considérer avoir fait une économie parce que la fnac annule ma commande. Non seulement considérer que c'est une économie, mais à dire vrai, considérer que c'est de l'argent gagné.
Retourner au supermarché pour acheter le vin de l'autre fois en multiples exemplaires.
Voir Lost in Translation et trouver ça génial.
Se blottir dans une paire de bras et trouver ça génial.
Recommencer pour la énième fois la phase du petit déjeuner, tu manges quoi, tu prends du sucre avec le café? Réponse attendue : noir sans sucre.
Ecouter pour la énième fois la même version sans grand intéret de Behind the wheel que tout le monde joue.
S'émerveiller encore de la patience d'un chat qui vient de frotter avec amour contre ma jambe après deux jours de solitude et de gamelle vide.
M'effondrer devant les stats ; me dire que c'est les vacances mais que quand même, quand on a masterisé à 239 y'a pas si longtemps, faire une journée à 10 ça fait mal au cul.
Sortir dans le tout petit matin et penser à des chansons de Dominique A.
Se dire que le temps passe mais que rien de rien ne change.
Qu'on écoute encore Dominique A ou les autres en se disant qu'ils n'ont pas tort.
Qu'il ne faut pas souhaiter la mort des gens.
Que ça les fait vivre plus longtemps.
Surtout les experts en assurances.



mercredi, février 11

Je vais vous décevoir 

As usual me direz-vous.
Ben alors encore plus.
Je vais vous décevoir mais voyez-vous, je n’estime pas être particulièrement intéressante ni particulièrement normale, ou plutôt je vais vous décevoir mais j’ai un genre de normalité effrayante, à savoir, je vais vous décevoir mais quand je me gare sur le parking d’un supermarché je pense à des choses effrayantes comme me garer avec le coffre à l’arrière donc rentrer dans l’emplacement en marche avant, parce que c’est pratique, eeeeeeeh oui je pense à ça MOI, je vais vous décevoir mais j’ai une normalité d’un genre à faire peur, j’arrête la bière parce que ça fait gonfler le ventre, "haro sur la bière", je me mets au vin rouge à plein temps, et je vais vous décevoir mais je l’aime chambré mon Bordeaux, alors je vais vous décevoir mais en arrivant chez moi, je le fais tremper dans de l’eau bouillante pour le réchauffer un peu, et je vais vous décevoir, mais c’est uniquement l’occupation de mon micro-onde par une défunte pizza 4 fromages qui m’a retenue de le faire bouillir un peu, je vais vous décevoir, mais je mange de la raclette seule devant la Nouvelle Star en faisant un sort à la bouteille de rouge, je vais vous décevoir, mais ce que vous voyez là, ce texte-là, devait initialement être intégré dans une oeuvre d'art photoshopesque de mon cru, comme celle de l'autre jour mais encore pire, qui malheureusement ne passe pas dans blogger, pour mon malheur et pour votre salut, je vais vous décevoir, mais voyez-vous je me déçois aussi, comment pourquoi diable, toujours le même schéma, vouloir réussir là où les autres réussissent, cent fois mieux que moi, alors que bon, c'est PERDU-D'AVANCE-JEROME-JE-T'AIME, toujours disais-je, le même schéma, si ma date fait un truc bien, je VEUX faire pareil (mais MAL dans mon cas), j'ai (brièvement) sorti les tubes de gouache du temps de l'Adam et Eve, je m'évertue à mal mixer depuis la Salamandre et toutes mes idoles, je me suis perfectionnée dans le rôle de junkie avec la précédente et là, à peine je découvre que celle-ci photoshope avec talent que je veux faire de même, infâme plagiaire, éternelle suiveuse, je vais me décevoir mais tout ça ne me dit qu'une chose : je me perds dans les trucs des autres pour ne pas affronter en face ce qui est mon seul truc à moi, surtout l'unicité, la désolante solitude de mon seul truc à moi, le déni de ce qui est probablement le seul truc qui me donnera un jour satisfaction pour peu que je mouille la chemise, que je prenne des risques, bouh mon dieu non pas ça, que je m'y consacre, argh, que je m'investisse, bref, je vais me décevoir, écrire, j'aime bien, mais surtout surtout, que ça ne soit pas SERIEUX, que ça reste pour déconner, écrire mais pour de faux, parce que écrire pour de vrai, hanlàlà, quelle affaire. Que ne suis-je un de ces grouillants écrivaillons post-pubères décomplexés, que ne suis-je une adolescente romantique qui gribouille dans la couverture de son cahier de texte en se prenant au sérieux, non, moi je ne me prends pas au sérieux, jamais, je doute même de la réalité de mon existence tant je me persuade que tout ceci, toute ma vie, n'est qu'une farce douce-amère. Par exemple vous trouvez ça formidable que je répète 10 fois une expression dans un texte, "croire", "sachant que", "voilà faites tout ça", "je vais vous décevoir", aaaaah vous trouvez ça génial, vous trouvez que ça donne du rythme, un style nerveux et moderne, vous aimez ça hein? Vous ne trouvez pas ça un peu facile à la longue? Vous là, les lecteurs du premier rang, de la première heure, vous ne trouvez pas ça un peu répétitif? Moi si. Mais je continue. Je vais vous décevoir, mais je trouve ça à chier. Et pourtant je vous le donne. CQFD. Je ne me prends pas au sérieux, mais vous non plus. Vous me décevez.


mardi, février 10

Aveux spontanés. 

Je...

Et maintenant je fais quoi?

Je suis allée trop loin cette fois. Je vais pas m'en sortir cette fois.
Je suis là, paralysée, assise, je regarde ce que j'ai fait. Pourtant je devrais me tirer vite fait, fuir, vite, réflechir, me planquer, brouiller les pistes. Ils vont arriver. Je crois entendre les sirènes à chaque seconde, je deviens parano.
Je dois m'enfuir, sauver ma peau.
Mais non, je suis là, je contemple le spectacle, fascination morbide, je ne peux pas détacher mes yeux.
Je dois dire que je ne m'en serais pas crue capable. Je suis peut-être même un peu fière de moi.


Soulagée en tous cas. ça oui.
Tant pis pour les conséquences. J'en ai trop chié avec lui. Je le déteste. Il m'a fait me sentir comme une merde, il m'a rendu vieille, et moche, et fatiguée. Il m'a suivie, harcelée, partout, impossible de m'en débarasser. Il était pesant, lourd, jamais comme je l'aurais voulu, toujours trop long ou trop court, vraiment on n'était pas en phase lui et moi. Non vraiment, c'était le seul moyen. Désolée pour tous ceux qui l'aimaient.

Je sais bien que vous allez le pleurer, le regretter, il était tellement in-dis-pen-sable, vous allez être tellement perdus sans lui...
Je sais bien que vous allez me haïr pour ce que j'ai fait, aucune chance de compter sur une quelconque clémence, je sais bien que là, je viens de signer ma condamnation.
Mais certains peut-être, me remercieront, envieront mon courage.
Certains peut-être en auraient eu envie.
Moi je l'ai fait.
Je suis là, paralysée, je contemple le spectacle, fascination morbide.
ça y est, je l'ai fait.
Je l'ai tué.

jeudi, février 5























































- Berlinette?
- Hmmmmmoui?
- Des news de l'imprimeur?
- Hmmmmmoui.....










mercredi, février 4

La méprise  

C'est le féminin du Mépris. Vous avez vu? Bon ok.

Ne pas croire.



En tous cas pas trop.
Eeeeeeeeeeh oui. Mais moi je continue. Brave fille un peu bête. Je continue à croire.
Croire que si mon chat vient me faire un gros câlin, c'est pour avoir à bouffer. Bon, je m'exécute. Erreur. Pas un regard pour les croquettes. C'est MOI qu'il veut. Un gros câlin. Allez viens là. "Toi au moins..." Bon je vous le fais ou je vous l'épargne? Non, je vous le fais. "Toi au moins tu m'aimes hein gros lard?" Voilà. vous l'avez eu. Dommage pour vous.
Croire que si j'achète des nouveaux disques, je serais moins horrifiée de ce qui sort de ma table de mixage. Uèèèèèèè. 3 vinyls samedi. Uèèèèèèè. Très convainquant comme résultat. Pas dégoûtée, je viens d'en commander 3 autres. Que quelqu'un fasse planter le site de la fnac et de nuloop une bonne fois pour toutes svp. En plus sur les 3 j'en voulais vraiment que un, les 2 autres, c'était pour avoir les frais de port gratuits. Logique inexpugnable. (non là quand même j'abuse, celui-là il le connait pas, je suis mauvaise langue)
Croire que tout va comme il faut, croire que c'est ça la vie, croire que de toutes façons, il n'y a rien de mieux à en attendre, croire qu'ailleurs ou dans d'autres circonstances, croire que ça va continuer comme ça longtemps, croire que j'ai le temps, que si pour l'instant c'est de la merde, demain ou après-demain ça sera énorme, croire que je vais tenir encore longtemps en me raccrochant à des choses capitales comme
qu'est-ce que je vais mettre demain, comme
est-ce qu'il fera beau demain, comme
quand est-ce que je vais bouffer des taz bientôt, comme
est-ce que je vais bronzer cet été, comme
à quel âge j'aurais mon premier cancer, comme
est-ce que ma nouvelle copine va m'aimer, comme
est-ce que moi je vais l'aimer, comme
est-ce que je vais être riche, comme
est-ce que je devrais acheter de nouvelles chaussures, comme
combien de temps ma voiture va encore tenir, comme
putain de bordel
de SENS
à donner,
à chercher,
à trouver,
à tout ça,
mais qui n'existe pas,
eh non,
réveille toi.

Croire que je suis quelqu'un d'important, de tellement important que je ne mérite pas de vivre comme les gens vivent.
Croire qu'il est de bon ton de répondre à un sms gentil et sexy par une leçon d'orthographe.
Croire que rien n'est grave, que tout est grave, que je peux encore me SURPRENDRE, m'étonner, vivre des moments incroyables, comme
"Putain!!! je viens de finir le rouleau de cellophane! Putain c'est dingue! Y'en a plus!"
Eeeeeeh non même pas car je suis tellement TAREE que j'en avais un rouleau d'avance dans le 4ème tiroir, le tiroir de l'alu et du cellophane et des sacs poubelles.
Même tiroir depuis 8 ans, même rangement depuis 8 ans, les couverts en haut, l'alu dans le quatrième tiroir.
Croire que je vous gonfle avec mes conneries, ben alors ça je m'en tape, vous êtes là pour ça bande de vautours.
Croire encore, réflechir au bon moment, croire en grand, et parer au plus pressé.



Do it as 

Aujourd'hui le mantra du jour sera : vivre la journée en imaginant que vous êtes dans un clip de Justin Timberlake.
Ah oui, ça demande un peu de force mentale.
Moi je suis votre gourou, c'est bon, je maitrise. Mais vous ?..

Sinon je suis un peu navrée de constater les limites de ma conscience politique ; tout ce que j'arrive à avoir comme avis sur l'affaire Juppé, c'est en substance : "Juppé connard qui m'a fait visiter la fourrière de Bordeaux DEUX fois, dégage. Ou alors tu me rembourses, tu ré-ouvres le 4sans, et là d'accord tu restes."

Je suis encore plus navrée de constater que je réagis comme une vraie FILLE à l'arrivée inopinée des beaux jours : j'en profite pour me mettre en jupe. Nimp.

Merci à Jérôme pour la douceur poétique du matin :

"bon
m'en veux pas
de parler
de manière
aussi crue
de ta chatte
je suis sûr
qu'elle mérite
infiniment plus
de considération
mais quand même
JE LA BOUUUUUUUFFE
JE L ENFLAMMMMME
JE LA DEVORE
bouuuu
j'envoie vite
ce mail
avant de regretter
reste mon amie
je t'aime "

Promis.
Comme l'a judicieusement verbalisé Stadtkind, Jérôme invente à lui tout seul le concept de garçon à gouines, nettement plus corrosif et intéressant que la tragique fifille à pédés.

Pas merci, non, pas merci à la playlisteuse qui me fournit en drogue la plus dangereuse qui soit : les chansons de rock dépressif. Comme si j'en avais pas déjà assez.... Parce que son truc là, "The Veils", il va m'user mon itunes à force de passer en boucle comme ça. Eh pourquoi tu crois que je lis TRAX et non plus LES INROCKS, hein? Parce que je suis en désintox banane!

FRESH FROM BETTY FORD



mardi, février 3

Etude de Répétabilité 

Est-ce que l'effet bénéfique sur mon humeur obtenu hier par la conjonction des facteurs soleil, air de printemps, petite brise, oiseaux qui font du bruit, nouveau blouson saura se répéter aujourd'hui? C'est pas gagné. C'est marrant je sens qu'aujourd'hui, les oiseaux vont me saouler, ou chier sur ma caisse, je sens que le soleil va me faire cligner des yeux sur l'ordi toute la journée, je sens que le nouveau blouson va avoir une étiquette qui gratte qui va lui pousser dans le cou. Attends... Ah ben ouais c'est ça : lâchage de cafetière. Vingt minutes qu'elle fait un bruit de chaudière pour me cracher 3 gouttes de pétrole. OK. Alors c'est officiel... Comme j'ai oublié hier soir encore de dîner, (entre bière 3 et bière 4, bizarrement, mon estomac se met à réclamer des clopes plutôt que des pâtes) je suis bonne pour les crampes et les bruits de tuyaux ce matin. Bon allez, douche. Surtout surtout, rester en surface. Comme je suis sympa, je vous donne le mot du jour : "borderline". Seront aussi acceptés : "insignifiant", "sinistre", et "putain faiche". A placer dix fois chaque donc. Estimez-vous heureux que je vous donne pas une chanson ou une couleur.

Comme je ne suis pas chienne, je vous donne deux exemples:
- aucun espoir de nettoyage d'appart avant deux bonnes semaines, mais c'est un détail insignifiant
- souvent, mon envie de continuer ce cirque merdique et incroyablement chiant qu'est ma vie est plus que borderline


lundi, février 2

Masturbation 

C'est quoi cette connerie ?
Quesse qu'on fout là-dedans nous (j'ai repéré Stadtkind, Vérola, ptète d'autres aussi) ?

Qui a voté?
Où sont les urnes?
C'est vraiment nimp les blogs.

dimanche, février 1

De la relativité de la réalité 

et de la facilité sournoise de la virtualité.

Je vais essayer d'apprendre à me taire un peu. J'écris beaucoup trop de trucs pas racontables, des trucs qui ne sont pas pour vous, clairement pas, mais comme je les trouve bien écrits, et que c'est moi qui les écris, ma vanité surdimensionnée va sûrement prendre possession de mes doigts bientôt pour appuyer sur Publish. Je lutte, croyez-moi. Je crois dévier le problème vers des exutoires moins publics, voire un peu privés, et ça me revient en pleine tête. Je dois être irrémédiablement exhibitionniste, ça doit être ça. Tu parles d'une thérapie gratuite, je risque fort de foutre dans ma vie un bordel encore plus grand à force de jouer à ça. Ou de faire du mal à des gens, ah non, ça c'est déjà fait.
Je vais essayer de me consacrer exclusivement à traiter du douloureux problème des motards qui ne disent pas merci avec le pied, et qui pour cette faute impardonnable, mériteraient un grand coup de volant vers la gauche.



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