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lundi, janvier 31

Parlons peu, parlons bien 

Ou plutôt, comme se plaît à le répéter mon nouvel allié dans la boîte, alias le chef des ventes : pas de blabla, que du résultat.
Eh oui.
Mais c'est un garçon qui a fait toute sa carrière en accordant "cent" à tort et à travers. Cent zeuros, aussi bien que deux cents zeuros, mais aussi vingt zeuros. Du temps du Franc, cet homme avait bien plus de prestance. Ce sont les dégâts collatéraux de la monnaie unique. ça et le fait que c'était mieux avant, qu'on avait plus de pognon tout ça.

Donc : je me casse.


Salut.


Je vais au soleil pour le bien-être de mon mélanome, et aussi parce que le privilège de me réveiller à deux durant DIX matins consécutifs mérite un petit détour. Fut-ce aux antilles hein, tant pis, c'est loin je sais, mais je ne m'arrête pas à ce genre de broutilles.


mardi, janvier 25

Indra revient. 

Enfin en duo, pas toute seule comme une grande non plus.

Et moi je vais chez le dentiste à 17 heures.

C'est ce qu'on appelle une justice à 2 vitesses.

vendredi, janvier 21

Un genre de post 

C'est le genre de matin où tu te laisses tomber un truc lourd sur le pied.
Alors après t'as l'orteil qui saigne.
Alors tu laisses un peu coaguler.
Pendant ce temps-là, au lieu de finir de t'habiller, tu bricoles torse-nue un truc mignon pour ta copine, mais chut, stune surprise.
Toujours pas habillée malgré 8h30, tu vas rincer le sang séché sur ton orteil, et là tu réalises que ton merveilleux jean est aussi hyper serré et qu'il t'est quasi impossible de hisser ton pied dans le lavabo.

C'est le genre de lendemain d'une journée où tu as dit merci beaucoup au brigadier X qui venait de te retirer du ficher national des personnes recherchées et de te signifier ta convocation au tribunal de police de Nantes, section proximité, bureau 4C.
Le genre de lendemain d'une journée où tu es rentrée à 19h30 dans ton appart qui sentait le brûlé, parce que tu avais laissé une plaque électrique allumée, déclenchant ainsi la lente combustion d'une cuillère en bois posée dans la poêle.
Le genre de journée donc où tes fringues puent le feu de cheminée, alors que tu n'as même pas eu ce plaisir, tu as juste failli faire flamber l'appart, avec l'ordi mais sans le chat dedans.

C'est le genre de journée où tu dois dîner avec ton beau-père le soir, le conduire à la gare le lendemain matin, où ta copine t'envoie un texto à propos d'une maison à acheter avec plein de points de suspension à la fin mais où elle te dit qu'elle a finalement pas trop envie d'aller au théâtre avec toi si on risque d'y croiser ta collègue.

C'est le genre de matinée où tu sais qu'après déjeuner tu dois allez avec tous les gens de ton boulot rendre visite à la collègue qui a mis bas récemment, où tu sais qu'il te faudra t'extasier sur l'enfant que tu n'auras jamais parce que fopa déconner non plus.

C'est le genre de vendredi où tu réalises que dans 1 semaine et demie tu prends l'avion pour aller te baigner de l'autre côté de l'atlantique, ce que tu n'as finalement jamais fait et qui est plutôt cool.




lundi, janvier 17

C'est une habitude. 

Le vendredi soir, je suis dans ma voiture.
C'est une constante, une habitude.

Si c'est un trajet court, de chez moi au boulot, j'écoute un des 250 cd qui vivent dans ma boîte à gants.
Mais si c'est un trajet long, il me faut la radio, parlez-moi, réveillez-moi.
France Inter le vendredi soir jusqu'à rennes, c'est l'interview au restaurant.

Mais si je vais plus loin, je peux capter Nova autour d'Angers. Routine oblige, je suis toujours à Angers pour le 20 heures de la musique.
C'est une habitude.

Souvent j'aime bien, sentir ces voix chaudes, qui me rappellent avant, quand j'écoutais toute la journée, qui jouent de bon disques.
Souvent.
Mais la semaine dernière, il se passait quelque chose.
Je savais ce que c'était, parce que monsieur je sais tout m'en avait parlé.
Il se passait un de ces moments qu'on ne devrait pas être autorisé à partager.
Tous, ils étaient à l'antenne, tous, pour un 20 heures de la musique macabre.

Marc ou Alexandre ?

Chacun son tour, prendre le micro, chacun son tour, expliquer le disque qu'on a choisi, pourquoi celui-là, pour évoquer sa mémoire.
Marc ou Alexandre ?
J'ai choisi ce morceau rare de jazz, sa passion, Alexandre le Grand, le flamboyant, je me souviens quand il scatait dans les couloirs.

Chacun son tour, raconter l'anecdote, citer sa blague, et le sourire dans la voix, il le faut.

Chacun son tour, Bintou Simpore, ta voix brûlante, ton tour de dire tout fort, ses retards, chroniques, agaçants, ta crispation à hurler son nom, MARCA, t'es à l'antenne !
Ton tour Bintou, du rire dans ta voix de chatte sur un toit brûlant, à toi de crier, de faire revivre ses absences, MARCA ! à toi d'éclater de rire, il le faut.

Même le gros Rémy, le vieux dégueu, à entendre sa voix, on se dit qu'il doit avoir les cheveux très gras, Kolpa Kopoul, si ça c'est pas du nom...
Même lui ce vieux con, qui me fait chier souvent avec ses émissions de musique du monde chiatique, lui aussi, sa grosse voix aussi, sa grosse voix qui traîne des cartouches de sans filtres, son gros rire qui charrie des caillasses au fond d'une rivière de gorge, même lui.
Rire Rémy, il le faut, c'est toi qui y réussis le moins.
Même lui, un disque improbable.
Marc ou Alexandre ?
Marc mon ami, le fan absolu des Beatles, voilà pour le faire chier, cette reprise de Let it Be en chachacha tyrolien, pour le faire enrager, la transgression, le blasphème rigolard, rire on a dit, il faut rire.

Marc ou Alexandre encore, Marc le pur, l'intraitable, un sourire au coin des lèvres, en voilà encore un, il s'avance.
Non ! tu vas pas oser ?
Si regarde : Raggasonic.
Alors là on se bidonne carrément, Bintou hilare se souvient, il était furax quand tu as passé ce disque, il est même sorti du studio, et les paroles là, "faut pas me prendre pour un âne, tu ne respectes, ni l'homme ni la femme", tu te souviens sa vanne ? Faut pas me prendre pour un cheese-nan!
Oui on rigole, il le faut. Mais Raggasonic quand même merde ! En entier on va l'écouter ?

Marc ou Alexandre putain, un sourire dans les larmes, je veux vous passer un morceau de Coloma, qui s'appelle "the second closer still", c'est ça, c'est cette même idée, c'est ce que j'ai dit à la cérémonie, Marca c'est comme les rasoirs, la première coupe le poil, la deuxième lame le coupe encore plus près, Coloma, voilà, c'est un morceau un peu répétitif, mais si on écoute les paroles, ça dit des choses.

Voilà, cette fille, un sourire parce qu'il le faut, ça y est, c'est elle qui se grille, tu pleures dedans ma jolie, ne nous dis pas le contraire, un sourire parce qu'il le faut, voilà cette fille qui nous explique mal cette idée qui la ronge :
c'est comme les rasoirs tu vois, une lame, puis une seconde, ça ne s'arrête jamais, de plus en plus près.
Le bonheur, c'est du chagrin qui se repose.
Pour elle, un sourire parce qu'il le faut, il a fini de se reposer. Ca ne s'arrête jamais.

Mais non, ils sont tous là à l'antenne, alors on fait comme si on continuait, on rigole, on remercie, on lance le dernier disque, on n'aura pas rappelé que le 20 heures de la musique dans le temps, y'avait Laurent Garnier une fois par semaine, on n'aura juste évoqué un mec entier, un ami, on va finir en gueulant tous un dernier MARCAAAAA ! dans le micro, pour le faire revenir de sa pause clope.

Un moment que je n'étais pas autorisée à partager, de quel droit ? Juste parce que ces deux syllabes marca, je les ai entendues plein de fois ? Je ne vois même pas qui c'est ce type.

Un moment tellement parfait dans l'émotion qui serre la gorge, qu'on l'aurait dit préparé, tellement digne, qu'on aurait dit le jeune pédé de 4 mariages à la tribune de l'enterrement de son mari, debout pour dire un poème à haute voix, dire à haute et tremblante voix :

Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne,
Faire taire les pianos et les roulements de tambour
Sortir le cercueil avant la fin du jour.
Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots IL EST MORT.

De la dignité.



mardi, janvier 11

Je sens qu'on va rire... 

Y'a une ville là-bas qui s'appelle Bouillante.

Avec un code postal et tout.
Pour peu qu'on y habite, ça donne souvent la robuste occasion de finir ses phrases par "bite Bouillante".

Sinon y'a Gosier aussi, mais c'est moins drôle.

Et puis que dire de la roborative joie qui m'emplit à chaque fois que je peux chanter (faux, sinon c'est pas drôle) "Karukeraaaaaaaaaaah Calédoniiiiiiiiiiie" en voyant la tête de ma victime auditive se renfrogner d'autant ...





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